Marius Vérité, diplômé de SUPMICROTECH en 2024 , est ingénieur mécanique chez Safran Navigation and Timing Technology. De ses débuts en Bac Pro Technicien Outilleur à la conception d’horloges atomiques ultra-précises, son parcours témoigne d’une passion pour la mécanique et d’un apprentissage constant.
Avec près de dix ans d’expérience en alternance et des projets internationaux marquants, comme un stage chez Carl Zeiss Meditec AG à Berlin, il revient sur son itinéraire, ses souvenirs de SUPMICROTECH, et partage ses conseils avec les élèves-ingénieurs actuels.
Quel parcours as-tu eu avant d'arriver à SUPMICROTECH ?
Mon parcours a débuté par un Bac Pro Technicien Outilleur que j’ai effectué en apprentissage chez AMTE Augé Microtechnique, sur le site AMTP. Cette première expérience m’a permis d’acquérir des compétences en usinage traditionnel (fraiseuse, tour Schaublin, rectifieuse plane) et en CFAO (Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur), avec des bases solides en découpe laser. Par la suite, j’ai poursuivi avec un BTS Conception des Processus de Découpe et Emboutissage, toujours en apprentissage chez AMTE, sur le site AMTO. Là, j’ai appris à concevoir des outils complexes en utilisant des logiciels de CAO comme VISI, tout en mettant en production des outils de découpe et en suivant des cahiers des charges clients.
Ces premières expériences, combinant études et apprentissage, m’ont permis de développer un esprit pratique et professionnel, ainsi que des compétences techniques et organisationnelles indispensables pour évoluer dans l’industrie.
Pourquoi as-tu voulu entrer à SUPMICROTECH et quelle filière as-tu choisie ?
J’ai choisi SUPMICROTECH pour approfondir mes connaissances dans les domaines de la mécanique, de la gestion de production et de la gestion de projets. L’objectif était d’acquérir une vue d’ensemble plus large sur le fonctionnement des entreprises, tant sur les aspects techniques que managériaux.
Ce qui m’a vraiment convaincu, c’est la possibilité d’apprendre à "prendre du recul". À SUPMICROTECH, j’ai pu développer des compétences en robotique, métrologie, qualité (VSM, 5S, 8D, Kanban), mais aussi en éco-conception et gestion de projets, tout cela en complément de mes bases techniques. Lors des portes ouvertes, j’ai été particulièrement impressionné par les témoignages d’élèves et l’approche pédagogique orientée sur l’apprentissage continu, ce qui correspondait parfaitement à ma curiosité et mon envie de progresser. J’ai choisi la filière MECA, qui proposait un excellent équilibre entre théorie et pratique dans les domaines mécaniques et industriels.
Que t’a apporté l’alternance ?
L’alternance a été au cœur de mon développement professionnel. Avec huit ans d’expérience en apprentissage, j’ai pu acquérir une grande maturité, aussi bien sur le plan personnel que technique. Dès mon Bac Pro, à seulement 15 ans, j’ai appris à m’adapter au monde professionnel et à relever des défis techniques concrets. Ces expériences m’ont appris à gérer mon temps, à m’organiser et à développer des solutions techniques adaptées aux besoins des entreprises.
Pendant mon BTS, j’ai travaillé sur des projets techniques de plus grande envergure, comme la conception et la mise en production d’outils complexes. À SUPMICROTECH, l’alternance m’a permis de participer à des projets innovants en recherche et développement, comme la conception mécanique d’un nouvel instrument chez ImmunoDiagnosticSystem ou l’optimisation de bases de données avec des outils comme Vault. Ces expériences ont renforcé ma capacité à gérer des projets, à analyser des processus et à m’adapter à des environnements techniques variés.
Peux-tu nous parler de ton stage à Berlin ?
Mon stage à Berlin chez Carl Zeiss Meditec AG a été l’une de mes expériences les plus marquantes. Pendant quatre mois, j’ai travaillé en tant qu’ingénieur process dans une équipe germanophone où je parlais exclusivement anglais. Cela m’a permis d’améliorer mes compétences linguistiques et de m’immerger dans un environnement international.
Ma mission principale consistait à implémenter une Value Stream Mapping (VSM) sur une ligne de production automatique. J’ai également travaillé sur des prototypes 3D à l’aide de SolidWorks (impression FDM) et créé des rapports statistiques avec Power BI pour analyser les performances des processus (Cp/CpK). Ce stage m’a permis de découvrir de nouvelles méthodes de travail, de collaborer avec des experts techniques et de développer une autonomie professionnelle précieuse.
Maintenant, que fais-tu ?
Je suis actuellement ingénieur mécanique chez Safran Navigation and Timing Technology à Neuchâtel, en Suisse. Mon rôle est de concevoir des horloges atomiques en collaboration avec des scientifiques.
Ces horloges, qui ne donnent pas l’heure au sens classique, génèrent une fréquence ultra-précise en analysant les vibrations d’un atome. Cette fréquence est ensuite convertie en secondes, offrant une précision temporelle exceptionnelle, indispensable pour des systèmes critiques comme les satellites ou les réseaux de télécommunications.
Ce poste me permet de combiner mes compétences en conception mécanique, gestion de projet et analyse technique, tout en travaillant sur des technologies de pointe.
Quels sont tes meilleurs souvenirs ou souvenirs marquants de l’école ?
Mes meilleurs souvenirs à SUPMICROTECH sont nombreux. Parmi eux, je retiens particulièrement les moments passés avec mes camarades de promo, les événements organisés par le BDE Muky Blinders et les cours qui m’ont particulièrement passionné, comme ceux sur les matériaux, la mécanique et les mathématiques. Ces expériences m’ont permis de tisser des liens solides, tout en développant mes compétences dans des domaines variés.
Qu’est-ce qui te motive dans ta vie professionnelle ?
Ce qui me motive, c’est de travailler sur des projets à la fois techniques et innovants, avec un impact réel sur des systèmes critiques. J’apprécie les défis intellectuels et la recherche de solutions optimales, notamment lorsqu’il s’agit de développer des produits complexes ou d’optimiser des processus. Par ailleurs, la possibilité d’apprendre en continu et de collaborer avec des experts dans différents domaines est une source constante de motivation pour moi.
Si tu devais passer un message à un.e élève qui souhaite devenir ingénieur.e, quel serait-il ?
Je dirais qu’il faut toujours garder l’envie d’apprendre. En tant qu’ingénieur, tu seras confronté(e) à des problématiques variées et complexes, et ta capacité à "apprendre à apprendre" sera ta meilleure alliée. Sois curieux(se), persévérant(e) et n’aie pas peur de sortir de ta zone de confort. Les défis que tu relèveras te permettront de te dépasser et d’évoluer, tant sur le plan personnel que professionnel.